14 septembre 2017

VILCO, les living labs

‘Living Labs’, Késako ?

Voici un petit rappel de ce que l’on entend par ‘Living Lab’ (source : Wikipédia). « Un Living Lab regroupe des acteurs publics, privés, des entreprises, des associations, des acteurs individuels, dans l’objectif de tester « grandeur nature » des services, des outils ou des usages nouveaux. Il s’agit de sortir la recherche des laboratoires pour la faire descendre dans la vie de tous les jours, en ayant souvent une vue stratégique sur les usages potentiels de ces technologies. Tout cela se passe en coopération entre des collectivités locales, des entreprises, des laboratoires de recherche, ainsi que des utilisateurs potentiels. Il s’agit de favoriser l’innovation ouverte, partager les réseaux et impliquer les utilisateurs dès le début de la conception. »

Les ‘Living Labs’ de VILCO en 5 étapes

L’équipe VILCO propose un projet de méthodologie en 5 étapes qui s’étale sur un peu plus de deux ans. Sur base de cette proposition, les modalités de recherche seront co-construites avec les initiatives citoyennes et les communes participant à l’étude.

 

 1. L’immersion – Voir, écouter et partager 

Nous proposons une longue phase d’immersion qui s’étalera sur environ 5-7 mois. Cette étape a pour but de se confronter à la réalité de chaque acteur, d’être en capacité d’apprécier avec empathie les contraintes des uns et des autres, d’identifier la richesse des pratiques, les lacunes, de comprendre les motivations individuelles et collectives, etc. Tout cela permet d’assurer une meilleure compréhension mutuelle des acteurs ainsi qu’une plus grande connaissance des projets des uns et des autres, et plus simplement, de construire de la confiance. L’immersion c’est aussi l’opportunité d’échanger avec des pairs sur des astuces, des bonnes pratiques, des points de vigilance, des histoires.

Visites de terrain – L’immersion croisée

Initiatives citoyennes et administrations se côtoient sans pour autant vraiment se connaître. Nous proposons donc d’organiser des sessions d’immersion croisée dans chacun des livings labs :
Citoyens des initiatives locales, agents (administrations communales et régionales), professionnels et chercheurs impliqués dans VILCO sont conviés à visiter chacun des Livings Labs. Pour chacun d’entre eux, un hôte est identifié : soit l’autorité locale soit l’initiative citoyenne.

Durant ces visites croisées qui s’étaleront en moyenne sur 2 à 3h, le binôme ‘autorité publique locale et initiative citoyenne locale’ sera étudié à la loupe.

Vis ma vie – l’immersion du quotidien

Pour ceux qui en ont l’occasion, nous organiserons des immersions au quotidien : pendant un moment (une demi-journée, une journée, une soirée,…), une ou deux personnes suivent le quotidien d’un partenaire.

Ces immersions plus proches du réel d’une organisation, enrichissent le partage d’expériences et d’analyses et complètent les visites croisées. C’est dans ces sessions qu’émergent au mieux les éléments de contraintes (par exemple le manque de moyens techniques), les difficultés (par exemple d’organisation des bénévoles et des agendas dans les initiatives, ou les contraintes administratives dans les communes), les forces (la simplicité des échanges, l’énergie individuelle et collective).

2. La définition des chantiers

l’auto-diagnostic

L’objectif de l’autodiagnostic permet d’identifier les pratiques de collaboration entre acteurs au sein de la dynamique locale et les liens manquants. Il permet également d’identifier les ressources en jeu dans la dynamique locale. Ressources et liens sont mis en évidence au travers d’une double cartographie de la dynamique locale.

le test de robustesse

Le test de robustesse a pour but d’identifier les points forts et points faibles de la dynamique locale et donc les potentiels chantiers d’innovation. Le fonctionnement de la dynamique est soumis à une batterie de défis et de turbulences pour éprouver sa résilience.

 

3. La co-création de solutions – Scénarios de re-configurations

Cette phase de co-création vise à ouvrir les possibles en imaginant des solutions nouvelles et en projetant différents scénarios de transformations possibles du fonctionnement, de la gestion et de la gouvernance au sein des dynamiques locales.

Les ateliers de co-création multiacteurs se développent suivant les étapes classiques d’un processus de création :

  • Idéation : brainstorming qui doit permettre d’explorer les possibles et de re-questionner les modèles et paradigmes en place.
  • Tri collectif : les idées issues du brainstorming sont révisées et triées selon leur nature, leur caractère radical, leur possibilité de concrétisation, leur potentiel transformateur, etc.
  • Développement : les idées les plus prometteuses sont approfondies collectivement et les conditions et modalités d’une possible implémentation sont dessinées.

4. L’expérimentation

Tester ensemble les solutions imaginées, avant d’éventuellement les pérenniser et les généraliser est la suite logique d’un processus de co-conception. Certaines expérimentations pourront être légères et courtes pour prouver leur efficacité ou leur non-pertinence, alors que d’autres nécessiteront des temps plus longs et un suivi plus continu. Le format adaptable de l’expérimentation fait partie inhérente du processus de co-création de VILCO. Il ne peut être défini que collectivement et qu’au regard de chaque solution imaginée dans le cours du projet. De multiples expérimentations pourront être menées en parallèle.

 

5. Suivi et pérennisation

Cette étape est clé pour les initiatives et le projet en lui-même:

  • Pour les initiatives, elle garantit la consolidation des plus-values apportées par le projet dans une logique d’autonomisation et donc de renforcement de sa résilience.
  • Pour le projet, elle va apporter des renseignements fondamentaux quant aux modalités de phasing out de l’accompagnement à appliquer par des pouvoirs publics qui mettent en place des processus d’accompagnement qui trop souvent aboutissent à une fragilisation et une dépendance des acteurs de terrain vis-à-vis du dispositif mis en place.